Lors de notre premier confinement, au mois de mars, nous avions partagé un premier aspect de notre engagement missionnaire sur notre secteur paroissial : la participation à l’équipe liturgique qui anime les célébrations eucharistiques dans villages alentours ( les périphéries ). A ce moment-là, nous avions prévu de continuer notre partage missionnaire chez les personnes âgées et isolées de notre village. Cet engagement a été en pris en communauté, au sein du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) car ces petites dames ont de multiples besoins et chacune de nous donne selon ses dons et leurs demandes.

Cette action s’est concrétisée avec la participation de Sr Marie Laso en faisant partie du CCAS du village. Nous sommes très heureuses de cette action. Ci-joint l’article que la Mairie nous a dédié dans le journal local.

Nous partageons avec vous, une interview qui a été faite par une association à notre Sœur Maria Luz Laso.

Sœur Marie, membre du Centre Communal d’Action Sociale ( CCAS).

Vous avez certainement déjà croisé sa petite silhouette énergique et on doux sourire. Sœur Marie est une de dernières résidentes du Couvent de Sainte Foy. En plus de ses activités liées à la vie religieuse, elle donne de son temps aux personnes âgées de notre commune.

Bonjour Sœur Marie. D’où venez-vous ?

Je suis née dans un petit village de Castille en Espagne : Santervás de la Vega.. C’est là qu’à 17 ans, j’ai intégré la congrégation Notre Dame de la Compassion où j’ai étudié pour être institutrice.

Comment et pourquoi êtes-vous venue vivre en France ?

Une première fois, à 20 ans, j’ai été envoyée à Toulouse pur apprendre le français. En même temps je suivais des cours de philosophie à l’université. Je me rappelle, c’était rue du Taur. Je suis restée deux ans, puis je suis retournée en Espagne dans ma congrégation.

Quelques années plus tard, suite au Concile Vatican II, l’Eglise a conseillé aux Congrégations peu nombreuses de se regrouper. On m’a alors demandé de partir en Picardie, parce que je parlai français. J’ai accepté, après quand même quelques hésitations, et pour une année seulement.

Là-bas, j’ai enseigné l’espagnol, à Compiègne. Finalement, je m’y suis beaucoup plu. J’avais un très bon contact avec les élèves. Tout le monde m’a accueilli à bras ouverts. J’y suis donc restée… 35 ans !

Comment vous êtes-vous retrouvée à Ste Foy ?

En 2000, j’ai pris ma retraite de l’enseignement, et en 2013, j’ai décidé de me rapprocher d’une partie de ma famille qui vit dans la région toulousaine. J’ai donc intégré la congrégation Notre Dame de la Compassion de Sainte Foy.

Et un jour, vous avez poussé la porte de la mairie…

Je me sentais un peu désœuvrée, alors je me suis présentée à la mairie pour savoir si je pouvais me rendre utile. J’ai été très bien accueillie, par François VIVES, le maire, et Franck FELMANN, l’ancien responsable du CCAS m’ont proposé une liste de personnes âgées à visiter. Aujourd’hui, je les visite régulièrement, je discute avec elles, je les aide si besoin.

Avez-vous d’autres activités ?

Bien sûr ! Je fais partie d’un petit groupe qui s’occupe de l’animation liturgique dans quelques villages alentour. Nous préparons les messes dominicales, par exemple. Je suis aussi chargée de préparer les familles au baptême des bébés.

Que vous apportent les visites que vous effectuez ?

Moi qui ai surtout travaillé avec des jeunes, j’apprends beaucoup au contact des personnes âgées. J’apprends à les comprendre, à être dans la bienveillance, plutôt que dans le jugement.

Il arrive aussi que ma présence permette d’apaiser certains conflits, entre voisins ou en famille. Les gens, parfois, me confient des choses qu’ils ne confieraient à personne d’autre et je sais que ça leur fait du bien. Je me sens utile !